Survivre sur une île déserte, faire le meilleur gâteau, devenir le prochain mannequin en vogue… toutes ces émissions de téléréalité chargées d’émotion sont basées sur la compétition, mais plus encore sur le besoin humain d’inclusion sociale et de la peur conjonctive de l’exclusion. La peur d’être jugé, d’être éliminé, de ne pas être assez bon… Ces peurs transmises à l’écran captivent les spectateurs. Le leadership, d’autre part, accueille la diversité, crée des environnements sûrs, est ouvert et apprécie les idées et la diversité des personnes.
Le leadership renforce l’unité, l’engagement, l’innovation et l’éthique, non pas par la peur et le contrôle, mais plutôt par l’inclusion et un sens de la communauté. En créant des environnements sécuritaires et inclusifs, les leaders créent également des cultures plus authentiques et, par conséquent, plus d’intégrité au sein du système.
Comme l’ont écrit Srivastva, Fry et Cooperrider dans leur ouvrage de référence Appreciative Management and Leadership :
« Plus le groupe ou l’organisation peut accepter une voix atypique et promouvoir l’expression de la dissidence, plus l’intégrité de la direction du système est grande… Lorsque les membres encouragent activement des expressions diverses, le groupe devient plus résiliant. Lorsque les membres sont capables d’apprécier la diversité des uns et des autres, ils favorisent l’intégrité du système. »
De même, les recherches récentes de Kim Cameron (2017) sur les pratiques de leadership positif et l’énergie positive dans les entreprises sont un autre exemple éloquent qui montre l’effet direct d’un leadership positif sur l’augmentation des revenus et l’engagement des employés. Les recherches de Cameron montrent également que les organisations performantes ont trois fois plus de réseaux énergisants (c’est-à-dire de relations positives au sein de l’organisation) que les organisations peu performantes. Ces dernières découvertes en psychologie montrent que les leaders peuvent être des dynamiseurs positifs et que les humains s’épanouissent grâce à l’énergie positive. Dans la même veine, Ignacio Pavez de l’Université Case Western Reserve montre dans sa recherche primée comment les pratiques d’appréciation sont positivement liées à la puissance du groupe et à son sentiment d’autoefficacité collective (c’est-à-dire la confiance collective que possède un groupe en sa capacité à accomplir une tâche ou à atteindre un objectif ensemble). Pavez (2017) a constaté que les membres des équipes très performantes partageaient entre eux des remarques plus positives et plus authentiques que dans les équipes moins performantes.
Ce qui, il y a 20 ans, était considéré par certains comme une pratique de gestion sentimentale est aujourd’hui clairement en train de devenir une puissante science sociale positive :
Pour en savoir plus sur l’approche positive :
Cet article est un extrait de : Le Yin et le Yang du leadership. Un guide théorique et pratique pour diriger.